Date : novembre, 2014

Réaction du Parc éolien Pierre-De Saurel S.E.C. au rapport déposé par le BAPE

C’est avec beaucoup de considération que Parc éolien Pierre De Saurel S.E.C. (PARC) a analysé le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) déposé le 3 novembre dernier. « C’est PARC qui a d’ailleurs fait la demande de consultation publique auprès du BAPE, en novembre 2013, pour maximiser la transparence du projet », a rappelé le président du CA de PARC, M. Benoit Lefebvre.

PARC a bien noté les deux préoccupations principales du BAPE, soient une au niveau de l’acceptabilité sociale du projet, et l’autre en lien avec le besoin d’une modélisation financière plus détaillée. Sur ce dernier point, et conformément avec l’appel d’offres paru cette semaine dans le journal local, PARC était déjà en démarche de s’adjoindre les services d’un expert financier afin de préciser son plan d’affaires et de compléter les démarches de financement du projet. C’est ainsi qu’à court terme, la mise à jour des données financières sera rendue publique.

Avec les données existantes PARC est confiant pour la poursuite du projet. Avec des retombées directes attendues de l’ordre de plus de 2 millions de dollars annuellement, voilà une nouvelle source de revenus qui tombe à point considérant les coupures de financement qui s’en viennent avec le nouveau pacte fiscal dans le milieu municipal.

Soucieuse de voir se réaliser une implantation harmonieuse du projet au sein de la communauté de la MRC de Pierre-De Saurel, PARC s’engage à bien prendre en compte les recommandations du BAPE en s’assurant d’obtenir le maximum d’appuis auprès de la population. PARC est déjà fort de l’appui de tous les maires de la MRC, et ce, depuis le début du projet, ce qui représente 3 mandats et 23 maires. Parc vise une nouvelle recommandation unanime des maires, et regarde si certains autres aspects peuvent être bonifiés.

Rappelons aussi qu’en 2010, toutes les municipalités ont adopté une résolution venant appuyer le projet. De plus, à l’élection municipale de 2013, les maires faisant la promotion du projet ont tous été élus ou réélus. En plus d’accentuer sa présence sur le terrain, PARC veut aussi accroître la diffusion d’information à la population. Ainsi certains citoyens auront déjà remarqué la publication d’une chronique qui paraîtra toutes les deux semaines dans l’hebdo Les 2 Rives. PARC regarde aussi la possibilité d’utiliser d’autres moyens de communication pour augmenter l’information et favoriser l’adhésion des citoyens au projet.

PARC souhaite cependant remettre certains constats en perspective, notamment le potentiel de production annuelle moyenne d’énergie estimée. PARC livrera en fait 59.4 GWh/an en moyenne. C’est 15 % de plus que l’énergie promise à Hydro-Québec Distribution. C’est beaucoup de marge de manoeuvre, contrairement à ce que le rapport du BAPE laisse entendre.

Le travail de terrain des représentants de PARC a permis de noter que l’une des préoccupations principales des citoyens se situait davantage au niveau des surplus d’énergie et de l’augmentation de la facture d’électricité. Selon M. Frédéric Tremblay, directeur général de PARC, sur la récente hausse de 3.9 % demandée par Hydro-Québec, seul 1 % de l’augmentation totale provient des approvisionnements éoliens. Un projet de la taille de celui de Pierre-De Saurel représente une augmentation de moins de 0.50 $ par ménage par année. Pour ce qui est des surplus d’énergie, cette question relève des orientations du gouvernement provincial.

Rappelons que le Parc éolien communautaire Pierre-De Saurel est un projet détenu à 100 % par la MRC de Pierre-De Saurel. Ce projet a remporté un contrat d’approvisionnement en électricité avec Hydro-Québec Distribution à l’occasion de l’appel d’offres communautaire de 250 MW lancé en 2009. Les retombées économiques directes du projet sont estimées à 48 M$ au cours de la durée de vie de 20 ans du projet. « Il s’agit d’un projet qui sera structurant et permettra, entres autres, la réalisation de projets à vocation communautaire dans toutes les municipalités de la MRC » de soutenir les représentants de Parc présents à la rencontre.

Éoliennes, mythes et réalités (3 de 3)

Bruit et ombres

Les bruits audibles émis par les éoliennes peuvent être une source de nuisance pour les résidents riverains d’un parc éolien dans la mesure où les résidences sont situées très près de celles-ci.

Pour éliminer ce risque, la pratique recommandée est de placer les éoliennes à plus de 500 m d’une résidence. En réalité, les promoteurs de parcs éoliens vont au-delà de la pratique recommandée et s’éloignent davantage des résidences. C’est le cas du Parc éolien Pierre-De Saurel, où la distance minimale retenue est de 750m, mais pour 10 éoliennes sur un total de 12, plus de 1000 m les séparera des résidences environnantes. À cette distance, le son des éoliennes est tellement atténué qu’il ne devrait être perceptible qu’en de rares occasions. Et lorsqu’il le sera, le niveau de son équivaudra au bruit qu’il y a dans une chambre à coucher où les occupants dorment.

Un comité de suivi, composé de plusieurs intervenants, dont des citoyens, sera responsable de s’assurer que le son des éoliennes n’excède pas la directive du ministère de l’Environnement. Si une problématique était identifiée, plusieurs alternatives existent et seraient mises en œuvre pour diminuer le bruit.

Certains avancent aussi que l’ombre des pales d’éoliennes passant devant le soleil pourrait causer de l’inconfort chez certaines personnes sensibles.

Les spécialistes chargés des analyses environnementales attitrés au projet se sont déjà penchés sur la question et le Parc éolien Pierre-De Saurel a été spécialement aménagé de manière à ce que l’ombre causée par le passage des pales ne soit pas problématique pour les habitations voisines.

Éoliennes, mythes et réalités (2 de 3)

Valeurs immobilières et oiseaux

Est-ce que les éoliennes font diminuer la valeur des propriétés? C’est une question légitime que se pose bien des gens. Certaines personnes avancent que la valeur d’une propriété chute de 30% à 40% lorsqu’un parc éolien est construit.

La dernière étude, réalisée en 2014 par Municipal Property Assessment Corporation, provient de l’Ontario et est très intéressante puisque la majorité des projets éoliens cités se situent en zone agricole, tout comme celui du Parc éolien Pierre-De Saurel. Environ 40000 transactions immobilières ont été analysées pour des résidences situées à une distance de moins de 5km d’un parc éolien. La conclusion est qu’il n’y aucune variation de la valeur de propriété pour celles situés près d’un parc éolien en opération.

Les éoliennes sont des hachoirs d’oiseaux! Voilà une affirmation qui choque par la brutalité de l’image qu’elle colporte. Mais qu’en est-il vraiment dans la réalité?

La réalité est qu’au Québec, parmi les centaines d’éoliennes en opération, aucun cas problématique de mortalité d’oiseaux n’a été observé. Ces volatiles auraient-ils la cervelle plus développée qu’on ne leur prête? Prenons les cas de l’Oie blanche et de la bernache. Des études européennes ont démontrées que ces espèces évitent tout simplement de s’aventurer trop près des éoliennes. Il n’y a aucune raison de croire que leurs cousines d’Amérique n’adopteront pas le même comportement d’évitement.
D’ailleurs, les résultats d’un rapport de suivi de mortalité des oiseaux du Parc éolien Montérégie, à Saint-Rémi, dévoilent que la mortalité des oiseaux migrateurs est parmi les plus faibles du Nord-Est de l’Amérique. Cette observation semble confirmer les résultats des études européennes.

* Impact of Industrial Wind Turbines on Residential Property Assessment In Ontario, étude réalisée par Municipal Property Assessment Corporation (MPAC)